Mots d'images


W Trade CenterAprès les célébrations de l’anniversaire du 11 septembre et le déchaînement médiatique à ce sujet, prenons un peu de hauteur en visitant le Musée des accidents de Paul Virilio.
Ce qui arrive est une exposition organisée avec le philosophe et urbaniste Paul Virilio qui a été présentée à la Fondation Cartier pour l’art contemporain du 29 novembre 2002 au 30 mars 2003.
Extrait du texte de présentation de Paul Virilio, à lire :
Destinée à poser la question de l’inattendu, comme de l’inattention aux risques majeurs, la manifestation qui s’ouvrira à Paris, pour le premier anniversaire de l’attentat du World Trade Center de New York, se veut un hommage au discernement, à l’intelligence préventive, philosophique ou scientifique, en des temps troublés où abondent les menaces d’une « philofolie du pire » – reprenant à son compte les propos d’un conducteur alcoolique à son passager : « Je suis un accident ambulant qui cherche l’endroit où se produire. »

PlanisphèreSi vous avez aimé ce qui précède, vous adorerez cette AlertMap qui liste en quasi temps réel les catastrophes de la planète. En cliquant sur l’un des points du planisphère, vous obtiendrez des détails ainsi que la situation précise sur GoogleMap. Si vous êtes un fan, vous pourrez souscrire gratuitement à un service d’e-mail qui vous tiendra informé en permanence des dernières catastrophes survenant dans le monde.
Passez une bonne journée ;-)

Béat Brüsch, le 12 septembre 2006 à 11.50 h
Rubrique: A propos d’images
Pas de mots-clés
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Reuters LibanUn photographe de presse (?), travaillant en freelance pour Reuters bidouille ses photos. On peut lire cette histoire (en anglais) sur le site de la BBC ici. Lire aussi le communiqué de l’agence Reuters. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’est vraiment pas doué, le bidouilleur ! Les volutes de fumées répétées sont caractéristiques d’un amateur découvrant les vertus de l’outil « Tampon » de Photoshop. Renforcer le contraste de l’image n’était pas une bonne idée non plus : on perd les impressions de fumée et l’ambiance fait plutôt penser à un aimable coucher de soleil automnal sur la ville !

Tee shirtLe T-shirt ci-contre est en vente sur internet. La photo imprimée dessus représente un secouriste libanais portant un cadavre d’enfant victime d’un bombardement israélien au Liban. Ecœurant non ? Il y a pire : (bon c’est en anglais, mais faites un effort !) Richard North sur son blog, raconte comment cette photo a été fabriquée. Et là, pas besoin de retouches ! Tout est vrai, les cadavres, les gravats... mais aussi l’opportunisme, un peu de théâtre et un sens aigu de la propagande. Sidérant ! Cela se passait à Qana après un bombardement israélien. NB : Que le Hezbollah soit ici accusé d’une propagande cynique ne dédouane nullement Israël de jeter des bombes sur des civils.

J’ai déjà longuement parlé du sujet des photos de guerre retouchées avec l’affaire Brian Walski.

Béat Brüsch, le 9 août 2006 à 03.45 h
Rubrique: A propos d’images
Mots-clés: guerre , manipulation , photojournalisme
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Coups de coeur à Arles

Quand Wang Qingsong regarde la Chine s’aligner sur les valeurs occidentales, au détriment de l’héritage culturel de son pays, il trouve une énergie créatrice qui lui fait imaginer les allégorie les plus débridées pour nous l’expliquer. Dans ses mises en scène méticuleuses, le réalisme fantasmé le dispute à la pédagogie.

Lorsqu’il dépeint les développements rapides qui touchent la Chine, il le fait en de grandes fresques sur lesquelles se déroule une histoire, en général assez éloquente. La satyre est partout présente, en particulier dans l’usage détourné de sujets de la peinture classique occidentale. Souvent, ce sont des marques de produits occidentaux qui, confrontés à des réalités chinoises, servent de révélateurs de la frivolité des nouveaux comportements des chinois.

La juxtaposition parfaitement maîtrisée de diverses iconographies, fait constamment ressortir les clivages entre l’orient et l’occident en de provocantes métaphores. Et si l’ensemble peut parfois nous sembler un peu kitsch, n’oublions pas que le kitsch « ...est surtout corollaire des goûts de son observateur. » (Wickipédia)

Il est intéressant de constater que ce type de mise en boîte des méfaits de la consommation n’est possible aujourd’hui qu’en Chine. Dans nos contrées, cela ne frappe plus guère, car nous avons eu le temps de nous habituer ! En Chine, le déferlement est extrêmement rapide. C’est un capitalisme aguerri et conquérant qui débarque en force, dans un pays aux ressources immenses et rendu réceptif par des années de privations. Pourtant, à bien y regarder, la démarche métaphorique de WQ ressemble fort à celles qu’on utilisait en occident dans les années 70 pour l’illustration de magazines. Mêmes maux, mêmes effets ?

Pour nous (qui ne sommes pas des dirigeants politiques ou économiques chinois !) l’oeuvre de Wang Quinsong est très ludique. Et c’est peut-être une des clés de son succès.

Thinker

Thinker
Est-ce qu’en Chine on sert les hamburgers sur des feuilles de chou ?


Requesting Buddha
Requesting Buddha
Le boudhisme a apporté bonheur et sagesse au peuple chinois pendant des milliers d’années. Rien d’étonnant à ce qu’on le retrouve aujourd’hui, dévoyé au profit de la consommation.


Can I Cooperate
Can I Cooperate with You ?
Voici un bel exemple d’interprétation de peinture traditionnelle à la lumière des préoccupations contemporaines.


Another battle
Another Battle
Dans cette série datant de 2001, WQ met en scène des batailles militaires. Dans chaque image, des marques commerciales très connues sont mises dans une situation triviale avec un humour cynique. Accessoirement, WQ figure sur chaque photo.


China mansion
China Mansion
China Mansion nous montre une résidence chinoise dans laquelle WQ invite les artistes occidentaux en de multiples citations et détournements.


Commercial War
Commercial War
Sur ce mur de 40 m de large, WQ a fabriqué et disposé 3000 affiches publicitaires pour toutes les grandes marques commerciales occidentales. Il compare cette guerre aux espaces publicitaires à un psoriasis qui dévore les villes chinoises. Les « Da zi bao », messages politiques d’antan, on été remplacés par la compétition pour le « business ».


Follow me
Follow me
Autre exemple dans la tradition du « Da zi bao »


Poisonous spider
Poisonous Spider
Dans cette installation WQ a réalisé une toile d’araignée de 16m de diamètre en fil de fer barbelé. Les objets pris dans la toile sont des produits de consommation.


Wang Quingsong vit et travaille en Chine ou il est né en 1966. Il est le lauréat du prix Dialogue de l’Humanité aux Rencontres d’Arles de cette année(liens cassés !).
Le site de WangQuingsong, d’où sont extraites les photos montrées ici et où vous pourrez en voir encore bien d’autres.

Béat Brüsch, le 31 juillet 2006 à 01.15 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: Arles , exposition , photographe
Commentaires: 3
Coups de coeur à Arles (?)

Je ne pensais pas parler de l’installation de Sophie Riestelhueber. Mais l’ami holbein en a parlé sur son blog et cela m’a fait reconsidérer un peu la chose... Lisez son article et nos échanges ici.

Béat Brüsch, le 23 juillet 2006 à 23.55 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: Arles , exposition , photographe
Commentaires: 0
Coups de coeur à Arles

Que se passe-t-il dans le corps et dans la tête de Guille et Bellinda ? Par quels rêves ces 2 fillettes passent-elles pour se comprendre, elles et leur monde ? Comment leur imaginaire les aide-t-il à grandir ? Devient-on adulte quand les rêves sont vécus comme des aventures ? Les photos de la série « Les aventures de Guille et Belinda et l’énigmatique sens de leur rêves » ne sauraient nous apporter de réponses rationnelles. Et ce n’est d’ailleurs pas leur propos. L’approche sensible et intriguée d’Alessandra Sanguinetti qui les a photographiées pendant 5 ans, nous permet d’appréhender un territoire d’impressions, de non-dits, d’interrogations, d’espoirs... et de résignation. Les photos de ces fillettes nous touchent parce qu’elles nous montrent une partie de nous-mêmes. Guille et Bellinda Alessandra Sanguinetti est née en 1968 à New York. Elle vit et travaille entre Buenos Aires et New York. Elle est la lauréate du Prix Découverte de cette année aux Rencontres d’Arles. Un texte de Garrry Hesse décrit son travail ici (lien cassé !) On peut voir 25 images de cette série à la Yossi Milo Gallery, NY.

Béat Brüsch, le 20 juillet 2006 à 23.10 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: Arles , exposition , photographe
Commentaires: 1
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