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Le clip 118 Projec’t est sorti le 18 septembre 2007 pour sensibiliser le public au nouveau numéro de téléphone des urgences. Suite à de récents changements, celui de la centrale d’alarme du feu (118) est régulièrement saturé de demandes de renseignements inopportunes (1811). Il faut dire, à la décharge des usagers, qu’aucune campagne d’information digne de ce nom n’avait été organisée jusqu’ici.
Las, les pompiers ont pris les choses en main. Pour un budget dérisoire de 2’000 Francs Suisses (environ 1’200 Euros), sans autre professionnel qu’un musicien, ils ont réalisé un clip qui cartonne sur l’internet et les télévisions du monde entier. À l’heure où je publie, YouTube en est déjà à 47’962 visionnements. [1]
Comme le dit Thierry Mertenat sur la Tribune de Genève (payant) : « Une leçon sans frais pour tous les professionnels du casting et des ruineux montages financiers. » Qu’il me permette d’ajouter : la fraîcheur et la spontanéité des acteurs, le côté « do it yourself » qui se voit un peu, ainsi que la sympathie générale du public pour les pompiers, sont des qualités constitutives du succès de ce clip. Et cela, il est vrai qu’aucun casting, ni aucune boîte de prod n’auraient pu le « fabriquer ».
Voir ici le site officiel des pompiers qui parlent de leur clip.

Notes:

[1] Mise à jour : 24 heures plus tard, il y a eu 67’516 visionnements.

Béat Brüsch, le 27 septembre 2007 à 12.50 h
Rubrique: Les nouvelles images
Mots-clés: amateur , publicité , vidéo
2 commentaires
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    1

    Phénoménal, surtout en regard de l’éternel complexe (la plupart du temps justifié) des Romands vis-à-vis des publicités suisses

    Intéressant aussi ce contre-pied très assumé à la pub française (118 218) qui est une source non négligeable des milliers d’appels problématiques. La version suisse des professeurs d’aérobic français, quant à elle, faisait office de timide copie, de plagiat tiédasse (18 18).

    Envoyé par La dame, le 28.09.2007 à 10.50 h
    En ligne ici
    2

    Il faut peut-être expliquer à Nozamis français (et belges et tous ceux qui lisent le français...) ce qu’est ce « complexe » des romands vis-à-vis des publicités suisses...
    La Suisse est un petit pays avec un « réservoir » de clientèle tout aussi petit. Les coûts de production des pubs TV sont des frais fixes qui pèsent très lourdement si on les met en rapport avec le faible nombre de clients touchés. Cela peut expliquer que l’on ne cherche pas toujours à engager les équipes les plus qualifiées (qui sont aussi les plus chères).

    Il s’ajoute un autre élément d’importance. La Suisse romande est une minorité (env. 1.5 Mio d’hab.) pour laquelle il est n’est presque jamais rentable de lancer une production. Les plus grandes agences de pub sont à Zürich, capitale économique conquérante, passablement arrogante, un peu branchouille, et surtout, de culture suisse allemande. Ce dernier point n’est pas une tare, mais c’est une différence ! La manière de s’adresser aux gens, l’humour, les connivences, etc, ne sont pas les mêmes qu’ici. C’est donc à Zürich que se concoctent les campagnes de pub TV, alors que les agences de pub romandes ne sont souvent là que pour les adaptations. C’est principalement cette raison qui fait que des pubs TV suisses font rire... d’un rire involontaire.

    Envoyé par Béat, le 28.09.2007 à 13.12 h
    En ligne ici