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De l'assiette à la photo et retour

Après les retoucheurs maladroits, voici les retoucheurs optimistes. Le journaliste et auteur Samuel Müller s’est procuré 100 plats cuisinés industriels. Après les avoir préparés, il les a soigneusement photographiés. Sur son site, il nous livre une comparaison passionnante entre l’image figurant sur l’emballage et le plat effectivement obtenu. Le résultat n’est pas triste et vaut son pesant de sauce grise et de pâtes avachies. Certains plats ne s’en tirent pas trop mal en ne franchissant pas des limites généralement convenues (couleurs vivifiées). Mais les plats en sauce ne s’en relèveront pas !
Tous les consommateurs de ces produits se rendent bien compte qu’on les a trompés, du moins par l’image. On ne nous dit pas si les produits sont bons... et je n’ai pas envie d’y goûter ;-( Mais si les consommateurs y reviennent, c’est qu’ils y ont trouvé leur compte. On peut dès lors se demander s’ils ne font pas une sorte de transfert de l’image qui les porte à croire qu’ils mangent réellement ce qu’ils ont vu sur l’emballage ?
Je ne mets pas d’image, de peur de nuire à la réputation de ce blog qui se targue d’avoir une certaine tenue ;-)

Béat Brüsch, le 9 avril 2008 à 22.50 h
Rubrique: A propos d’images
Mots-clés: publicité , retouche , société
3 commentaires
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    1

    Je ne sais si ces plats sont bons, mais le menu de ce blog lui est plus que bon : excellent ! ;-)

    Envoyé par Lyonel Kaufmann, le 10.04.2008 à 02.09 h
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    2

    Excellent signalement une fois de plus, merci Béat ; je me suis régalé. Enfin... ;-)

    J’ai tendance à penser que la comparaison de la photographie de l’emballage avec le produit préparé par le consommateur peut générer une sorte de complexe chez ce dernier. Il peut avoir l’impression qu’il n’a pas préparé le plat comme il aurait fallu, qu’il s’est trompé de méthode, d’ustensile... En pareil cas, on a vite fait de culpabiliser plutôt de d’incriminer l’emballage (la photographie, ou encore les conseils de préparation). Ceci peut contribuer à expliquer que le consommateur y retourne : d’accord, les couleurs ou les textures ne sont pas les mêmes et c’est flagrant, mais tant que le goût est supportable...

    Envoyé par Erwan, le 10.04.2008 à 10.05 h
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    3

    Oui, il doit y avoir quelque chose de ce genre. Mais tout de même...
    Ceci dit, au lieu de manger à même la barquette, comme le suggère certaines photos, on peut aussi essayer de préparer une assiette... disons présentable. Mais si on sait faire cela, on n’est peut-être pas le client visé par ces produits ;-)

    Envoyé par Béat, le 10.04.2008 à 18.33 h
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